Récits

... au gré de nos rencontres

Sonores

"La participation citoyenne, c'est quoi pour vous ?"

MICRO-TROTTOIR

Nous avons tendu notre micro aux passants. Paris, novembre 2023.

Les jeunes volontaires d'Unicités nous parlent de la Métropole de Lille !

A Lille, mai 2023.

La MEL a réuni les jeunes volontaires en service civique de l'association Unicités pour une matinée d'échanges sur ce qu'est la métropole, présenter son rôle au sein du territoire, et son fonctionnement.

Des débats, un jeu de rôle pour proposer des idées ont été organisés.

A l'issue de cette rencontre, nous avons demandé à des jeunes présents ce qu'ils en avaient retenu.

Portraits de faiseurs.faiseuses de ville

David et Daouda, terrassiers au sein de la société TPCM

Rencontrés à Gretz-Armainvilliers, octobre 2023

Rencontrés à Gretz en train de réaliser des travaux de branchement d'eau, David et Daouda portent un regard complet sur leur métier : « Il faut être ordonné, faire très attention à la sécurité, c'est aussi un métier très physique qui demande beaucoup d'efforts, mais aussi de la réflexion ».

Le métier de terrassier, nécessaire pour préparer un terrain à accueillir une construction ou un projet urbain, souffre selon eux d'une mauvaise image à cause des nuisances engendrées par leurs interventions, « cela dépend : certains perçoivent les gens du BTP comme là pour emmerder le monde, d'autres savent qu'on a besoin de gars comme nous et ils respectent ».

Julien, échafaudeur pour la société REATUB

Rencontré à Arques, septembre 2023

Julien s'accorde une pause en milieu de matinée sur le chantier d'installation d'un échafaudage sur la mairie d'Arques (62). L'occasion pour nous d'échanger quelques minutes avec lui sur son métier. « Il ne faut pas avoir le vertige » commence-t-il. Il évoque les conditions souvent difficiles, le froid ou la chaleur, les charges à porter et le risque qu'il ne faut pas sous-estimer... Il met en avant ce métier spécifique, indispensable à tout chantier de façade, mais aussi assez déconnecté de la réalisation en elle-même. « Plus que l'amélioration du bâtiment, ce qui nous intéresse, c'est la sécurité du chantier et l'organisation de notre mission ». « Il y a beaucoup de demandes, les délais sont parfois longs, alors il faut être efficace » conclue-t-il avant de remonter.

Julien, échafaudeur pour la société REATUB

Armand, géomètre pour le groupe Colas

Rencontré à Châtelaillon-Plage, mai 2023

Rencontré à Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), en train d'effectuer des relevés topographiques, Armand nous explique qu'avec son appareil, un théodolite, il relève et mesure les caniveaux installés par son entreprise. Il n'omet aucun détail de l'environnement : niveau d'altitude, arbre, marquage au sol, barrière, mur : « Avec cet appareil on peut absolument tout mesurer, mais son utilisation est assez technique ! ». À partir de ces relevés, il doit ensuite réaliser des plans et des cartes d'implantation d'ouvrages sur ordinateur : « Je prends du plaisir car je suis souvent sur le terrain et ensuite je reproduis ce que j'ai mesuré sur un logiciel. Etre la moitié du temps dehors, c'est vraiment ce que je préfère ».

Aftab, peintre de mobilier urbain

Rencontré à Aubervilliers, mai 2023

A Aubervilliers, rencontre avec un agent de Korrigan, entreprise spécialiste de propreté urbaine aux interventions variées (nettoyage de graffitis, remise en peinture du mobilier urbain, enlèvement d'affiches sauvages, etc.).

Aftab est en train de repeindre en blanc le haut des potelets qui protègent le trottoir au niveau des passages piétons. Une opération minutieuse, répétée sur l'ensemble du mobilier urbain de la ville. « C'est plus joli ainsi, et surtout, les piétons sont plus en sécurité ! ». Côté ville, sont mis en avant l'amélioration du cadre de vie et l'harmonisation du mobilier.

Aftab, peintre de mobilier urbain

Marina, éboueuse à la Ville de Paris

Rencontrée à Paris, février 2023

Marina travaille depuis quelques années au service de la propreté de la ville de Paris. Elle arpente les rues et boulevards du 19ème arrondissement sur son camion aspirant. Marina explique que les Parisiens ont tendance à ne pas porter attention à la propreté des rues et des personnes qui l'entretiennent : « Sans nous, la ville serait sale et désagréable, les gens ne se rendent pas toujours compte du boulot effectué par les éboueurs ». Elle nous explique trouver également du sens à son métier dans le cadre de la lutte en faveur d'un environnement plus propre : « L'impact des déchets est un véritable sujet aujourd'hui, je suis contente de participer à cette lutte contre la pollution, pour notre planète. Car les rues de Paris, c'est aussi la terre et il faut protéger tout ça ».

Marina, éboueuse à la Ville de Paris

Michaël, cofondateur de la solution €Tribu

Rencontré à Paris, novembre 2022

Michaël Pouchelet était présent au dernier salon des maires pour présenter le dispositif €Tribu. Ce dernier développe des points de collectes de déchets dans les territoires. « Le tri, en plus de ses bénéfices collectifs, est ici pensé comme une action donnant-donnant, qui bénéficie à l'économie locale et valorise le passage à l'action individuelle » explique Michaël. En déposant leurs déchets dans les points de collecte, les habitants obtiennent des crédits « Sioux » , transformés en service ou en remise chez des commerçants locaux. Un dispositif au stade de prototype.

Michaël, cofondateur de la solution €Tribu

Paul, directeur de bar à Carnac

Rencontré à Carnac, août 2022

Les acteurs des territoires touristiques ont un rythme bien spécifique en fonction des saisons ! Ils voient les rues s'animer puis se vider et contribuent par leurs activités à ces changements radicaux de visage de leurs communes. C'est ce que nous raconte Paul, qui tient un bar emblématique de Carnac depuis plus de 20 ans : « Passer de deux à huit salariés pour la période estivale, avec une amplitude horaire importante, ce n'est pas rien ! L'ambiance dans le centre-ville change du tout au tout, on a le sentiment de contribuer à cette animation. L'équipe ? Que des locaux, car les saisonniers ont du mal à se loger l'été... ». En attendant ses vraies vacances, l'été indien continue dans le bistro de Paul.

Paul, directeur de bar à Carnac

Corinne et Francine, jardinières pour les espaces verts de la ville de Paris - 19e

Rencontrées à Paris, août 2022

Elles veillent depuis 12 ans à l'entretien des végétaux de la capitale. Comme tous les ans, la période estivale 2022 a été marquée par un nouveau rythme, en embauchant plus tôt pour supporter les épisodes de canicule. Mais cet été a surtout été marqué par les restrictions d'eau : « Nous avons des plages horaires imposées pour l'arrosage, entre 7h et 10h ». La sécheresse a fortement impacté le métier de ces agents : « Je n'ai jamais connu une aussi forte sécheresse à Paris : en plus de réduire notre consommation d'eau, nous avons eu beaucoup de perte de plantes » confie Corinne. Les limitations se poursuivent au moins jusqu'à fin septembre, créant une palette de couleurs inhabituelle pour la saison dans les allées jardinées du quartier.

Corinne et Francine, jardinières pour les espaces verts de la ville de Paris - 19e

Frances, chargée du festival Arts en Espace public

Rencontrée à Paris, mars 2021

Frances Brown travaille au sein de l'association Art-exprim. Dans le cadre du festival, plusieurs artistes sont invités à créer une oeuvre dans l'espace public avec les habitants de quartiers prioritaires de la politique de la ville à Paris (18e et 13e arrondissements). Il s'agit « d'occuper positivement l'espace public tout en donnant de nouveaux outils aux participants pour penser, regarder et se (ré)approprier l'environnement ». Performances, installations, fresques, etc. les interventions participatives transforment l'espace public. Ou l'art comme un levier de réflexion sur l'espace urbain et son quotidien.

crédit photo : 1001 images

Frances, chargée du festival Arts en Espace public

Georges, concepteur de solutions technologiques pour les territoires

Rencontré à Paris, mars 2021

Des caméras autonomes couplées à de l'intelligence artificielle/computer vision et de l'eye tracking pour décrypter les comportements aux passages à niveau. Des « balades urbaines augmentées » qui permettent aux participants de se représenter la ville de demain insitu, avec la réalité augmentée. Voici deux exemples que Georges Garnier, dirigeant de Converway imagine, conçoit, installe pour accompagner les territoires et leurs projets. « On met au point des solutions 4.0 pour aider les hommes et les femmes à comprendre, analyser, évaluer, gérer, améliorer, décider.. Ces solutions qui font partie de la "Smart city" sont indissociables de l'analyse humaine ! ».

Georges, concepteur de solutions technologiques pour les territoires

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Il est urgent d’anticiper le monde de demain et d’oser la transition. Il faut aller loin pour changer les comportements, adapter nos usages aux enjeux environnementaux, changer de modèle. Parce que le commun est en question/au coeur, l'action publique doit porter cette révolution dans les territoires et leur développement. L'actualité révèle toujours plus le besoin profond de lien social, de se rencontrer, d’échanger, de participer au monde qui bouge. Parce que les citoyens sont sa finalité, l’action publique doit les mettre au coeur de son fonctionnement. Les territoires fourmillent de pépites, de volontés, d’idées, d’élus, de citoyens qui ont envie d’agir…

1.
DÉPASSER L’INSTITUTION POUR LUI REDONNER DU SENS

A quoi sert l’action publique ?
A faire fonctionner voire améliorer le quotidien des citoyens, à préparer le monde de demain, à donner un cap aux territoires. Trop souvent avons-nous vu les institutions adopter une posture trop hors-sol, déconnectée des citoyens et de leurs préoccupations. Les projets, le développement des territoires en pâtissent, manquent parfois de sens et de cohérence.
Pourtant, ces institutions sont représentées, portées, animées par des individus, citoyens eux-mêmes.

Nous aidons ces acteurs à faire le pas de côté nécessaire pour retrouver une âme de citoyen et d’usager dans le cadre de leurs missions au service des institutions et de l’action publique.
Il s’agit de donner du sens à l’action, d’identifier des objectifs motivants et fédérateurs : motivants car ambitieux et réalistes, fédérateurs car transversaux et réjouissants s’ils sont atteints.

Les cadres existent, et c’est bien. Mais ils ne doivent pas être des freins. Mais l’action publique ne doit pas se construire en fonction des cadres. Car les cadres peuvent évoluer aussi et intégrer l’intelligence de l’action publique nécessairement adaptée, une et unique en fonction des contextes.

2.
INSTAURER LA CONFIANCE ET LA CONVIVIALITÉ COMME BASES DU DIALOGUE

Chacun est capable de comprendre, entendre, créer, inventer dans le cadre de règles du jeu claires. Dans une société où la confiance est rompue entre les citoyens et les lieux de décision, le dialogue est compliqué.
Nous pensons qu’au niveau local, il est indispensable de renouer ce lien de confiance. Cela passe par le dialogue, la convivialité et la sincérité.

Nous rencontrons, nous sommes présents, nous écoutons, nous racontons et incitons les élus, les services, les acteurs socio-économiques, les citoyens à faire de même.

3.
FÉDÉRER et S’APPUYER SUR LES PÉPITES LOCALES

Dessiner, jouer, montrer, tester…tous les moyens les plus pédagogiques, simples et vecteurs d’un échange clair doivent être sollicités dans le cadre d’un dialogue territorial. Ça c’est pour la méthode de construction de l’action publique.
En ce qui concerne le fond même des projets de développement des territoires, pour éviter la standardisation trop souvent constatée, s’appuyer sur les ressources locales est essentiel.

Nous sommes donc en permanence des chercheurs de bonnes idées et partenaires, dans les métiers de la ville et de l’image, mais aussi dans les territoires que nous accompagnons.

4.
AVOIR L’AMBITION DE PRENDRE LE TEMPS POUR ALLER PLUS VITE, PLUS LOIN DANS LA TRANSITION

C’est difficile de prendre le temps. Et pourtant, l’expérience a montré que lorsque l’on prend le temps de se rencontrer, de repartir, de se rencontrer à nouveau… les esprits évoluent, la confiance s’instaure, et les projets prennent sens.

Nous rythmons les démarches de dialogue en mettant en place des calendriers clairs et pérennes, véritables repères dans la construction du projet.

5.
AUX CÔTÉS DES TERRITOIRES QUI (SE) BOUGENT

Car tout cela n’est possible que si la volonté politique est là.
Qu’elle soit initiatrice ou qu’elle émerge pour répondre à une mobilisation citoyenne, peu importe : elle est indispensable.

Nous aidons les porteurs de projet à trouver cette place en plaçant au cœur de leur action le courage, l'humilité, l’écoute.